A Phnom Penh, il y a 20 000 enfants dans les rues, 20 000 ... en comparaison à Bangkok, capitale de la Thaïlande, où il y en a 5000. 1800 de ces enfants (jusqu'à 22 ans) sont suivis par les travailleurs sociaux kmers de Mith Samlanh, ici, dans la capitale cambodgienne.
Comment ?
La première piste est la rencontre dans la rue. Friends dispose de bus qui partent dans les rues et les campagnes, les travailleurs sociaux mettent la musique à fond, installent des nattes au sol et les personnes affluent pour soigner un « bobo » et discuter. C'est le moment d'informer sur ce que propose Friends : remise à niveau scolaire pour pouvoir intégrer l'école publique, proposition d'une formation professionnelle, orientation vers un centre de désintoxication… les propositions sont multiples en fonction des besoins.
Un autre chantier est la prévention pour éviter de vivre dans la rue. Les visites se font dans les familles. Un exemple : faute de moyens, une maman voulait vendre son enfant métisse.Devant cette détresse, la personne kmer et Magali lui ont proposé à la place de la former pour qu'elle puisse subvenir à ses besoins et à celui de son enfant. Ainsi, Friends forme les personnes et finance un outil de production pour que la famille s'autofinance. Il s'agit d'avoir un revenu à la maison. Ensuite, tous les produits sont rachetés par Friends et revendus dans leurs magasins : cela va du collier en papier, à des vêtements en passant par la confection de jouets, et sacs en tout genre. Le tout (pour le marketing) est de rester à la page pour que les produits soient attractifs ! Et ils le sont !
Il y a une autre prévention auprès des touristes pour éviter de tomber dans un cercle vicieux : donner de l'argent aux enfants de la rue qui rapportant quelques sous à leur famille sont plus rentables que s'ils vont à l'école mais se privent d'une formation plus qualifiante et restent dans une situation de pauvreté. Certains tuk-tuk se mettent à soutenir cet enjeu, ainsi que certaines guest house facilement repérables par leur logo : child safe. Soulager sa conscience n'est pas aider !
Un troisième pan de Friends à Phnom Penh est la formation des jeunes avec l'école dans le centre afin de relancer les enfants dans le système scolaire kmer et une formation plus professionnelle de la restauration, à la couture, de la ferronnerie en passant par la mécanique, le travail d'esthéticienne et de coiffure ...il y a en tout une vingtaine de propositions pour les jeunes jusqu'à 22 ans.
Et la dernière, c'est le business comme les restaurants où ils font connaître le travail auprès du public et mettent en valeur et en projet les jeunes !
La violence physique et morale n'est pas absente de tout ce travail, c'est pourquoi nous tirons notre chapeau à Magali et à tous les travailleurs sociaux qui se donnent pour sortir leur pays d'une telle détresse. Un tel élan les habitent que nous ne pouvons que les féliciter et les encourager dans leur détermination !
découvrir le site de Friends http://www.friends-international.org/leaflet_fr.html
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