La folle semaine, de Montréal à Phnom Penh, épisode 2 : San Francisco

Les billets d'avions tour du monde que nous avons choisis nous ont permis d'avoir des tarifs intéressants pour ce qui est la plus grosse partie de notre budget. Il y a cependant certaines contraintes dont un vol transatlantique et un vol transpacifique. Ceci explique notre itinéraire un peu alambiqué pour rejoindre le Cambodge.
Prendre l'avion fait maintenant partie de nos habitudes : arriver 2 heures à l'avance, mettre les sacs à dos dans leur protection, check-in en donnant les passeports (vive le billet électronique), vérification des bagages à main, douane, attente de l'embarquement... jusque là, rien d'anormal lorsque nous comprenons que l'avion qui doit nous emmener à San Francisco est encore à... Orlando ! Il faut qu'ils trouvent un autre avion disponible pour nous acheminer à bon port. Ce sera un avion qui vient de Londres et ne sera disponible que 4 heures plus tard.
Nous arrivons donc enfin à San Francisco à notre hôtel à minuit heure locale, 2 h du matin heure de Dallas. Tout le monde est ravi de retrouver un bon lit.
Que faire en une journée de transit ? D'abord, une petite heure de travail scolaire (il ne faut pas trop insister avec les multiples décalages), un pique nique dans Union square, un tour dans les fameux cable cars, wagons tractés par un câble dans les rues escarpées de San Francisco, une visite sur le quai des pêcheurs (Fisherman's wharf), humer l'air du pacifique, visiter le musée des machines à sous !, une balade dans Chinatown et un aller-retour en voiture sur le fameux Golden gate bridge ...déjà pris dans le brouillard du soir.
De nouveau à l'aéroport pour un départ tardif vers Hong Kong, nous ferons à nouveau sensation en installant notre « camp » dans l'aéroport : les enfants dorment sur leur duvet en attendant le départ à 1 h 30 du matin. Cela s'est gâté quand il a fallu porter les trois enfants endormis plus les bagages pour rejoindre l'avion. Une hôtesse a vite pris les bagages à main, mais il restait Blanche dans les bras de Christelle et Baudoin et Héloïse avec moi, le premier tenant tant bien que mal sur les épaules calé par Héloïse que j'essayai de maintenir dans mes bras. Au final, nous arrivons dans l'avion épuisé, mais ravi que les enfants ne se soient pas réveillés.

Voir les photos de San Francisco

La folle semaine, de Montréal à Phnom Penh, épisode 1 : Dallas.

Après le Québec, nous attaquons une semaine charnière qui nous amène vers l'Asie, la dernière partie du voyage. En une semaine, nous passerons de Québec à Phnom Penh en passant par Dallas, San Francisco et Hong Kong : 35 heures de vol, 17 365 km, 13 h de décalage horaire en 4 fois, 4 villes à découvrir et quelques aventures...
Épisode 1 : Dallas
Beaux moments de retrouvailles avec des amis américains, « uncle John » et Cristi, April et sa famille. En 1992, Christelle est partie aux Etats-Unis pour 11 mois insérée dans une famille et suivant la high school. Ses parents en ce même temps ont reçu April, une jeune américaine, chez eux. Souvenirs, souvenirs...
Ce fut un beau moment de retrouvailles, April est professeur de français, mariée. Sa maman s'est amusée à dire qu'elle cuisinait les crêpes avec les champignons et la soupe d'oignons comme Monique ! Clin d'oeil. Pour nous honorer nous avons goûté de vrais hamburgers fait maison. Hum ! Les enfants ont tout de suite adopté April un peu comme une de leur grande cousine !

Avec John, ayant toujours une âme d'enfant, ils se sont amusés à chercher un éléphant en plein square...un peu de motivation pour les aider à avancer sous la chaleur du Texas. Dès lors, ils ont cherché l'éléphant à chaque sortie !
Ce petit air texan fut bien rapide, nous avons tout de même eu le temps de voir les Longhorn et quelques cowboys !

Voir les photos de Dallas

Panne de sens

Dans notre parcours, visiter les pays d'Amérique du Nord est surprenant après notre passage par les pays du Sud que nous pourrions dire moins développés. La première impression ici au Québec est qu'il n'y a pas d'œuvres à rencontrer comme nous avons pu le faire auparavant. Et pourtant, les sœurs de Mère Térésa sont là (elles ne font bien entendu pas le même travail qu'en Inde), l'Arche est bien présente...mais nous visitons plus finalement des lieux spirituels : communautés nouvelles comme Marie Jeunesse et Myriam Beth'léem....et sommes hébergés aussi dans une « maison du renouveau » !
Quel est ce sens ? Pour moi, cette civilisation de l'extérieur est aisée et ne manque de rien.
Et pourtant en parlant avec diverses personnes, les biens extérieurs ont caché une misère qui ne se voit pas, bien plus sournoise : la désespérance... à quoi bon la vie ? Un journal titre « Le Québec fou de ses enfants ? Réflexion sur l'état de la jeunesse au Québec, championne mondiale du suicide. » Cela laisse vraiment perplexe, pour ma part, je n'ai pas envie de relever un tel défi. Un autre s'ouvre alors et est à inventer !
En effet, les premiers besoins restaurés, de quoi avons-nous faim ? Besoin d'amour, d'un conjoint, oui, même si nous nous rendons compte que nous sommes bien limités ! D'une famille oui, mais encore … Faim de convivialité, de fraternité...oui. Besoin de reconnaissance dans le travail, d' utilité dans la société, oui, sans conteste. Et plus encore. Tous ces oui sont finalement une quête de sens.
Et ces rencontres reflètent une mosaïque de réponses ! Devant cette panne de sens, nous faisons le plein !

Deux familles nouvelles

Deux coups de téléphone et nous pouvons dîner et souper (=déjeuner et dîner pour nous) avec les communautés Marie Jeunesse et Myriam Bethléem.
Marie Jeunesse : Une maison bleue près d'un hôpital, nous sonnons et sommes accueillis par une flopée de jeunes gens habillés de blanc et crème avec un sourire accroché sur chaque visage !
Pour attendre un groupe d'une dizaine de jeunes revenant d'une mission paroissiale, nous nous installons dans le canapé, prenant l'apéritif. Les échanges se font multiples. Baudoin a trouvé Julien avec qui jouer et les filles lient amitié avec les unes et les autres, dessinent. On retrouve comme un air de famille avec les grands cousins
Un peu d'histoire : le fondateur, Real, vit une conversion vers 30 ans et chemine avec les maristes. Sur le parking de l'église, Real prie, des jeunes le retrouvent, ils organisent des sorties, du sport et à la fois disent le chapelet... Petit à petit, des jeunes ont voulu donner leur vie au Seigneur. Ainsi est née la famille Marie Jeunesse qui depuis 2002 est reconnue canoniquement et compte actuellement 120 engagés, à Tahiti, à la Réunion, en Belgique, et au Québec.
Leur vocation est de vivre l'évangile ensemble par des sorties, du sport, de la musique, du théâtre, la prière, le chapelet, l'adoration...et les tâches quotidiennes d'une maison. Nicolas un prêtre de la maison s'enthousiasme« Etre là simplement pour la beauté et la joie de Dieu! » !! On peut dire que c'est de l'évangélisation des jeunes par les jeunes. Mais, la mission n'est pas figée : cette communauté est ouverte aux besoins de l'Eglise comme en témoigne les retraites spirituelles dans les paroisses.
Nous avons vécu le retour d'un groupe parti à la demande d'une paroisse pour quatre jours de retraite. Lors du repas, le père Nicolas invite les participants à prendre la parole pour évoquer ce qui les a marqués. Voir les fruits, les paroles des paroissiens renouvelés dans leur foi émerveillent chacun. Dans cette famille, il y a à la fois des prêtres, des laïcs consacrés, des jeunes en école d'évangélisation (une année), d'autres qui réfléchissent à leur engagement.
C'est une richesse pour l'Eglise que d'avoir autant de jeunes ancrés dans l'évangile et en témoigner.
Myriam Bethléem
Communauté mixte, Myriam Bethléem veut incarner l'esprit du concile Vatican II, par le renouveau baptismal des fidèles et l'évangélisation de la famille. Accueillis ici par des bleus...la tenue des consacrés est une simple blouse pour les femmes et une chemise pour les hommes de couleur bleue symbolisant la tenue de service et l'humilité.
La responsable de la maison, Pierrette, au visage paisible et souriant, nous raconte brièvement la fondation en 1978 par une religieuse Jeanne Bizet, de Myriam Bethléem dont la vocation est tournée vers les jeunes pour les conduire à l'oraison, vers les couples pour les aider à vivre leur vocation conjugale, avec en premier pour tous le renouveau de la vocation du baptême. Nous sommes tous appelés à être des saints !
Ce soir là dans une ambiance familiale, les enfants prennent leur place, font vite connaissance et sont séduits à la fin du repas par un chant mimé tiré de l'évangile, que nous présentent les membres de la communauté. Les enfants ont à cœur de le reprendre et ils aiment particulièrement la finale traduisant la chute d'une maison, où ils tombent à terre. Ils le reprendront lors de la soirée de prière où nous sommes conviés, faisant sourire les participants.
Le nom de ces communautés nous ont surpris utilisant le mot « famille » pour les définir mais y étant passé, nous comprenons mieux car un véritable esprit de famille y demeure.
Pour en savoir plus : http://www.marie-jeunesse.org/

fin des photos du Québec

voici les photos de Montréal

Chez nos cousins, les québécois.

A peine arrivés à Montréal, nous sommes partis pour la ville de Québec, petit trésor d'histoire. Marie Malavoy, une amie de la famille Hosteing, nous a accueillis dans cette belle ville sur les rives du fleuve Saint Laurent.
Le soleil était présent et faisait reluire les premières lueurs de verdure qui pointaient. Nous en avons profité pour faire des pique-nique, un peu couverts mais si agréables ! Le Saint Laurent, ce fleuve qui s'élargit à Québec pour se jeter quelques kilomètres plus loin dans la mer nous a charmé : les oiseaux migrateurs se reposant sur lui formant comme un tapis de neige, (si, si) ses traversiers qui nous laissent une formidable vue sur Québec et le château Frontenac, ses reflets à différents moments de la journée.
Comme nous aimons l'eau, nous nous sommes rendus à la chute de Montmorency, ce n'est pas aussi grandiose que celles d'Iguaçu mais tout aussi magique et surprenant. En hiver, il peut se former un tel amoncellement de glace au bas de la chute qu'on l'appelle « pain de sucre » dans lequel, on peut entrer et prendre un verre ! Il restait encore un beau résidu de neige le 1er mai !
Québec est riche d'histoire puisque là se sont affrontés les français et les anglais pour se rendre maîtres de Québec, ville stratégique pour les échanges maritimes internationaux et fluviaux puisque le Saint Laurent s'élargit ici. Les plaines d'Abraham ou le parc des champs de bataille sont aujourd'hui conservés à des fins plus artistiques et touristiques. La maison de la découverte des plaines d'Abraham a beaucoup plu aux enfants pour les salles multimédia qui présentent l'histoire du Québec avec les différentes souverainetés de la France, de l'Angleterre et pour finir l'état du Canada ! Voir à quelle distance ont pu s'affronter les deux armées, leurs habits, le choix du drapeau canadien, celui du Québec... et la présentation si attractive de l'histoire.
Le musée de la civilisation fut aussi une belle visite pour Blanche, Héloïse et Baudoin car il met réellement à disposition la culture au service des plus jeunes, par des salles plus ludiques mais aussi pédagogiques. Vous avez eu un exemple de photo prise dans la salle de déguisements où l'on peut se métamorphoser en divinité ou bien prêtre égyptien. C'était le fun ! Les filles ont aussi écrit leur nom en hiéroglyphes, à partir de la découverte de Champollion qui les décrypta. Baudoin a quant à lui habillé son archéologue avec les vêtements appropriés pour des fouilles dans le désert égyptien. Bravo ! Bien entendu, il nous faut refaire des liens mais c'est une belle expérience pour eux et ...pour nous aussi.
Selon les guides, le Vieux Québec ne dépayse pas les européens. Ce à quoi on peut acquiescer, il a en plus un magnifique charme par ses ruelles piétonnes, son château Frontenac, s'élevant sur la falaise, la « promenade des gouverneurs » et les chansonniers de rues. Nous ne sommes pas restés pour voir les différentes saisons qui changent les couleurs de cette ville. Imaginez la neige ou bien les arbres aux feuilles rouges orangées !
Après quatre jours dans l'appartement de Marie en plein Vieux Québec, nous nous sommes retirés un peu plus à l'extérieur dans une maison appelée Maison du Renouveau. Beau nom pour les activités que nous allions faire par la suite. Une parenthèse : le premier jour les enfants n'ont pas voulu de faire de nouvelles visites, le grand parc leur suffisait et nous avons construit en famille une cabane ...notre cabane au Canada ! Heureusement puisque les jours suivants il n'y a eu que de la pluie.
Nous avons pris contact avec les communautés de Marie Jeunesse et Myriam Beth'lléem, deux communautés issues du renouveau charismatique...et sans oublier une visite dans une communauté de l'Arche ! Suite au prochain article.

Voici les photos de Québec...

Bill and Debbie

Une autre figure est celle de Bill et Debbie chez qui nous demeurons. Bill fut pris d'une crise pourrions nous dire de la quarantaine, il se sentait appelé à la prêtrise...mais il était marié. Quand il nous le raconte, ce fut vraiment un moment difficile pour lui (et pour sa femme : en blaguant, il dit qu'elle veillait sur lui au cas où il aurait pris un couteau!!). Jusqu'à une nuit où lors d'un déplacement professionnel il n'a pas fermé l'œil, priant pour trouver l'issue de cet appel. Comme toute réponse, il téléphone à l'évêché, où on ne sait que lui répondre à part que c'est dommage pour lui.
Plusieurs jours passent. Engagé dans l'église, on lui demande d'accompagner une femme avec ses deux fils pour qu'elle participe à une retraite destinée aux personnes handicapées et à tout public. Il fait chambre commune avec ce garçon. La peur le saisit ne connaissant rien aux garçons (il a une sœur, trois filles et une femme) et rien au handicap, il en a peur.
Bref, il accepte sa tâche, très protecteur au début de la semaine, veillant comme un père, puis la relation se fait plus détendue comme des frères et enfin il n'y a pas de lien familial mais une relation entre amis. Pour Bill, cette semaine est une rencontre personnelle et spirituelle très forte.
Il veut la proclamer partout... cela prendra du temps ! C'est le début de leur rencontre avec les personnes handicapées et depuis Bill a trouvé sa voie, la paix retrouvée !
Quand ses filles sont à l'université, Bill et Debbie donnent leur temps à l'Arche ! Un an près de Washington, un autre dans un autre état ! Forts de leur expérience, ils fondent Foi et Lumière près de chez eux... Seraient-ils charismatiques? Peut-être, sûrement des témoins...leurs trois filles ont, en leur temps, au moins passé un à deux ans dans un foyer de l'Arche aux États-Unis ou bien au Royaume Uni.
On a rencontré de sacrés personnages très engagés, mais aussi très pragmatiques : Bill avec toujours plein de fougue, Debbie restant très posée. Bel équilibre !

J'en ai vu un !

- Quoi?
- J'en ai vu un dans l'étang que nous venons de passer. On fait demi-tour ?
- OK !
Antoine nous conduit vers le lieu repéré en voiture et nous descendons, tout fiers :
- Regardez les enfants, on voit le dos du crocodile là, à la surface de l'étang !
- Et un autre plus loin !
C'est magnifique!
Voir des crocodiles en liberté le long du chemin fut pour ma part exaltant. Nous venions d'un parc où nous en avions vu dans les Everglades, grand parc national de Floride dont une grande partie est un marais. Ils étaient en captivité et de les apercevoir de nous même en totale liberté le long de la route, c'est beaucoup mieux !!
L'autoroute qui traverse la Floride d'Est en Ouest est nommée « Alligator Alley » et ce n'est pas pour rien. Le jeu dans la voiture était de repérer les alligators tout en roulant dans les marais alentour ! Génial !

P.S : pour ceux qui n'ont pas de bons yeux, j'ai rajouté une deuxième photo des aligators en captivité (Antoine).

Dans la grande famille de Foi et Lumière : John, Bill et Jane

A Miami, Floride, Etats-Unis, deux couples de Foi et Lumière nous ont bien marqué. Et comme on aime les histoires … on a écouté :
Dans un très bel appartement donnant sur l'océan atlantique, un couple de retraités Bill et Jane et leur fils John nous reçoivent pour un brunch. John est dans sa chambre et écoute de la musique et aime remettre sans cesse le même morceau à répétition. Les enfants le saluent et découvrent à côté de lui des caisses de jeux... il leur laisse en disposer à leur grande joie.
Bill a été à la retraite tôt après avoir vendu son entreprise de communication qui gérait entre autre toute la communication mondiale d'IBM. Il est fier de me montrer un palmarès où son agence était la plus rentable de Floride et la troisième des États-Unis. Ils partagent leur vie entre Long Island à coté de New York, l'été et la Floride, l'hiver. Son temps est partagé entre John, l'administration de Home (3 maisons qui accueillent des personnes handicapées) et sa passion pour l'histoire.
John, 24 ans est le dernier enfant d'une famille de quatre. A six mois, Jane, sa mère se rend compte que John ne réagit pas comme d'habitude. Elle est terrifiée et face au handicap découvert, le couple est accablé. Mais ils se reprennent et Jane très courageuse prend le temps de le masser, de lui faire des exercices pour que sa tête se tienne droite, pour qu'il se maintienne debout, de la natation chaque jour pour qu'il développe ses muscles qui resteraient atrophiés… Tout ce qui est possible matériellement pour que John se développe au mieux est mis en œuvre. A 13 ans, à force de travail et d'abnégation, John réussit à se tenir debout contre le mur. Mais tout ce travail, ces entraînements, cette attention maternelle, Jane et Bill le font à la force du poignet. C'est à cette période que deux rencontres majeures changeront le sens de leur vie : une sœur, investie dans des centres d'accueil pour des personnes avec un handicap, très charismatique, qui les convie à des rencontres Foi et Lumière; et une famille, qui après avoir perdu un fils, a monté une ferme pour des personnes avec un handicap, avec une attention particulière dans la relation existante avec les animaux. Depuis lors, ils font partie de Foi et Lumière et ont trouvé la sérénité et la paix dans leur relation à John et plus généralement dans leur vie.
Ils sont très admiratifs de l'autre couple qui nous accompagne, amis de Foi et Lumière, Bill et Debbie dont nous vous parlerons dans un prochain article. Nous passerons une excellente journée entre les discussions, les jeux, la piscine et les vagues. Nous repartons heureux de cette rencontre et émerveillés une nouvelle fois par notre famille de Foi et Lumière où nous sommes accueillis avec la même gentillesse et attention en France, au Brésil, au Pérou ou au États-Unis.

Chez qui dormons-nous ce soir ?

Dans notre grand voyage, nous cherchons en priorité à rencontrer et à être hébergé par des communautés ou des personnes qui nous permettent d'avoir une insertion dans le pays plus forte et de faire de belles rencontres (de manière non négligeable, cela allège également notre budget). Comme nous changeons de lieu tous les 3 ou 4 jours en moyenne, cela fait donc partie de nos occupations quotidiennes de savoir où nous allons dormir le mois, la semaine et heureusement plus rarement la nuit prochaine. Dans (presque) tous les pays que nous visitons, nous avons au moins un contact à partir duquel nous pouvons organiser notre voyage. Il y a forcément une ou deux exceptions et la Floride en fait partie.
Il faut donc faire appel au réseau pour trouver un lieu d'accueil. Il y a déjà 3 mois, Dora de Foi et Lumière au Brésil nous a donné une liste de personnes de la communauté dans chacun des pays que nous visitons. Un mail à l'ancienne responsable des US, un transfert vers l'actuelle et nous recevons en retour un mail d'une famille qui nous ouvre grand sa maison... et son frigidaire. Nous voilà donc chez Bill et Debbie qui font partie de Foi et Lumière. La maison est typiquement américaine : un petit jardin ouvert sur le devant, tout est de plein pieds, une piscine à l'arrière de la maison, une haie, puis à nouveau un jardin ouvert qui donne sur un canal. Bill et Debbie habitent avec leur fille Nicole et leur gendre polonais Carol. Soit quatre personnes, donc 4 voitures devant la maison !
Cette maison ressemble à la maison du bonheur, il y a des invités un peu partout : Lal et Danny (personne avec un handicap) qui viennent de l'Arche de Londres, trois chiens, un jour une nièce vient prend une douche et repart et... nous cinq qui prenons notre place. Tout de suite, on nous présente un objet clé de la famille : l'énorme frigidaire toujours plein et dans lequel chacun vient se servir quand il veut de ce qu'il veut. En une semaine, nous ne prendrons aucun repas en commun. Étonnante culture américaine où tout semble très libre, la vie quotidienne ressemblant à un self-service.
Nous sommes sous le charme de cet accueil inconditionnel et de la confiance qui nous est faite.

Dans les prochaines semaines, il nous reste des lieux où nous n'avons pas de point de chute : San Francisco, Hong Kong et Hanoi. Si vous y avez des connaissances, nous serions ravis de profiter une nouvelle fois des amis de nos amis !