Qui sommes-nous ?

Baudoin, Héloïse, Blanche et leurs parents Christelle et Antoine partent à la découverte des beautés humaines et naturelles. Un fabuleux voyage de 6 mois autour du monde !
L'objectif d'un tel voyage: un désir de se retrouver en famille, de partir à la découverte du monde au travers de lieux touristiques et à la rencontre des personnes vivant dans les pays au sein de diverses communautés. Voir la beauté humaine au delà du handicap, de la pauvreté, trouver les sourires... autour du monde !

mardi 31 mars 2009

Expédition vers le Machu Picchu

Le Machu Picchu, merveille de ruine inca au sommet d'une montagne au beau milieu de la jungle n'a été découvert qu'en 1911. Aucune route ne relie le Machu Picchu au reste du monde, Aguas Calientes la ville créée dans la vallée au bord du Rio Urubamba n'est accessible que par les airs, le train ou quelques jours de marches sur le chemin des incas. Comme vous commencez à le comprendre, le Machu Picchu, ça se mérite. Accompagné de nos petites têtes blondes, nous avons délaissé l'option trek et avons choisi de prendre le train pour aller passer une nuit à Aguas Calientes et profiter de ses sources d'eau chaude. Au final, nous transpirerons moins qu'à pieds, mais mettrons quand même une journée pour être au pied du Machu Picchu...

Après une session raccourcie de travail pour Blanche, nous partons à la recherche d'un taxi qui puisse nous amener à Ollataytambu, la gare principale vers le Machu Picchu.. Comme toujours au Pérou (et plus généralement depuis le début de notre voyage), s'entame une négociation qui finira à 35 soles au lieu de 80 au départ (soit 9 € pour 1h 30 de route au milieu des montagnes) ! Au retour, fort de notre expérience, nous en paierons 30 !
Nous nous installons tranquillement dans le train « touristique » réservé aux étrangers, les autres wagons pour les locaux étant un peu plus sommaires, mais surtout, beaucoup moins cher ! Nous voilà donc sur une voie unique, bordée à droite par les montagnes et à gauche par le rio Urubamba. La vue est très belle et nous nous réjouissons à l'avance des sources d'eaux chaudes qui nous attendent à notre arrivée prévue vers 14 h. Régulièrement, nous nous arrêtons sur un petit tronçon à deux voies pour croiser un autre train. Mais, vers 13h 30, l'arrêt est plus brutal et il n'y a pas d'autre voie sur le coté. Que se passe-t-il ? Les agents du train descendent sur les voies pour voir ce qu'il en est, apparemment, c'est un caillou ou un rocher qui est sur la voie. Nous craignons de faire demi-tour, mais les nouvelles sont rassurantes : « dans une heure, ce sera dégagé et on repart ». Au bout d'un moment, nous faisons quand même demi-tour pour laisser passer « l'ambulance des trains », et lorsqu'on nous propose de descendre du train, nous comprenons qu'il y en aura pour longtemps ! Heureusement, si le temps est couvert, il ne pleut pas et ne fait pas trop frais (nous sommes encore à environ 2600 m d'altitude). Nous sommes donc dans l'herbe de l'autre coté des voies et les enfants profitent de l'attente pour se faire un ami québécois : Jean-François (ce qui au passage nous laisse un peu de répit). Nous voyons passer une première locomotive avec très peu de matériel, puis, au bout de 3 heures, une autre avec une pelleteuse. Cette fois-ci, nous tenons le bon bout. Quelques gouttes de pluie nous font rentrer dans le wagon, les enfants ont le temps de regarder Schrek en entier (merci Olivier pour les Divx qui aident bien dans ces moments là).

Il est déjà 18 h quand à la tombée de la nuit, nous repartons lentement vers notre destination. 19 h, nous essayons en vain de changer nos billets de retour prévu à 14 h le lendemain et cherchons un hôtel en ayant oublié depuis longtemps la piscine d'eau chaude ! A nouveau, nous sommes assaillis par des personnes vantant leur hôtel chacun mieux et moins cher que les autres. Nous avons au moins une base de négociation et passons difficilement notre chemin. Une négo plus loin, nous aurons une chambre avec quatre lit pour 40 soles (10 €). Christelle va voir à quoi ressemble la chambre, parfait. « Les enfants, allez vite au toilette avant d'aller diner. » Et là, la négo n'est pas finie, le papier toilette et les serviettes ne sont pas compris dans le prix !!! Il est temps d'aller négocier le prix du dîner et de nous reposer avant la merveille qui nous attend demain aux aurores...

dimanche 29 mars 2009

Encore un effort les enfants ! C'est le Pérou !


La vallée sacrée près de Cusco, quelle merveille !
Les enfants ne le voient pas d'un si bon œil, car il faut monter. Nous les encourageons dans l'ascension de ces temples incas !
« On va jusqu'à la tête du lama »
Et où on est maintenant ?
Sur ses jambes, on le chatouille!
Super, un peu d'imagination et c'est reparti !
Le lama est une figure sacrée chez les incas, à Ollantaytambo, le site est dessiné sur le modèle du Lama; à sa tête le temple du Soleil. Pour l'atteindre nous passons par de nombreuses terrasses. Les Incas étaient de très bons agriculteurs, ingénieurs et aussi guerriers !

Pour la première fois, nous avons profité d'un tour touristique (en anglais) pour visiter ces nombreux lieux historiques. Départ à 8h30 et retour à 19h...en découvrant rapidement, Pisaq, Urubamba, Ollantaytambo et Chinchero.

Pisaq est un site où ont vécu les Incas et où vivent un peu plus haut sur la montagne encore des natifs. Une école primaire est sur place mais pour le collège, les enfants doivent faire 5h de trajet par jour pour aller à la ville (sans doute de quoi décourager les jeunes)

Nous avons été émerveillés par les terrasses agricoles qui paraissent comme des escaliers, faciles à grimper mais qui sont finalement hautes d'un mètre cinquante et plus et qui ont un espace bien large pour travailler la terre. Antoine vous parle des cavités sur la colline qui servaient à ensevelir les morts embaumés tels des momies, cela sur 4 km (et non sur 400 comme il l'a dit !!)

Les enfants ont fait leur plein de ruines et pierres en tout genre, et ont intégré le travail d'un archéologue...
Comme tout bon tour, il y a de nombreux arrêts dans les marchés artisanaux pour faire des achats souvenirs...nous ne sommes pas habitués à cela.

Quelle merveille que les paysages ! Un vrai patchwork de couleurs entre les petits champs de pommes de terre mauves et blancs et un dégradé de verts pour les fèves, le maïs et le blé, un magnifique tissage naturel avant de voir le produit des péruviennes. Les animaux mettent en relief ce tableau : il n'est pas rare de croiser des vaches, ânes ou cochons sur le bord de la route, mangeant paisiblement leur pitance.

Les péruviennes et cusquéniennes travaillent encore la laine et produisent beaucoup d'artisanat. Nous avons assisté au nettoyage de la laine au moyen d'une racine, vrai détergent (dommage, je n'ai pas retenu le nom) au filage, à la teinture avec des plantes ou insectes et au tissage. Super ! Cela a valu à Héloïse un bonnet péruvien qu'elle porte avec beaucoup d'ardeur.
Dans quelques jours nous prévoyons le Macchu Picchu ainsi que la rencontre avec un mouvement « les serviteurs des pauvres du Tiers Monde ». Nous vous en dirons plus à ce moment là !

lundi 23 mars 2009

La guerre des boutons à la mode argentine

Une chose nous a beaucoup surpris dans ce beau pays qu'est l'Argentine : la chasse à la monnaie !!! La première fois que nous avons évoqué le fait d'aller en ville en bus, on nous a répondu que ce serait difficile pour nous cinq car on n'arriverai pas à trouver de la monnaie. Quelques explications plus tard, nous comprenons difficilement que pour payer le bus, il faut 1,75 pesos et qu'on ne peut les payer qu'en pièces dans une machine. Et effectivement, la chasse à la monnaie est un vrai sport, les pièces vont jusqu'à 1 peso et les billets commencent à 2 pesos. Il faut alors jouer avec ça pour forcer les commerçants à te rendre de la monnaie. Ce qui n'est pas chose facile car ils essaient d'éviter à chaque fois : insister pour savoir si vraiment on n'a pas le bon compte, rajouter un pain et arrondir la somme à un nombre pair, donner des bonbons pour compléter... tous les moyens sont bons !

samedi 21 mars 2009

La malédiction des camionnettes de l'Arche


Lors de notre séjour au Brésil, nous avons utilisé le kombi Volkswagen de l'Arche pour aller nous promener à Embu à une trentaine de kilomètres. Nous étions ravis de pouvoir profiter de ce moyen de transport plus rapide et plus confortable que les bus. Bien que nous connaissions sa faiblesse en partant, le voyage n'a pas été une partie de plaisir puisque le moteur s'arrêtait tout seul en cours de route et il fallait réessayer de démarrer une dizaine de fois avant de repartir pour un temps indéterminé. A l'allée, peu de temps après un péage dans une montée, nous sommes obligés de nous arrêter sur la bande d'arrêt d'urgence. Je descends de la voiture pour aller trifouiller au moteur à l'arrière pour essayer de redémarrer, sans résultat. Arrive alors la police d'autoroute qui veut absolument appeler une dépanneuse. Christelle prend le volant et essaie sans cesse de faire repartir le moteur. Je parlemente avec le gendarme, négocie 10 minutes supplémentaires avant d'appeler les secours. Au moment où il va falloir se résoudre à appeler, Christelle réussit, je reprends le volant, mais pour combien de temps ? Au retour, les arrêts se font de plus en plus régulier. A un moment, alors que je tourne à gauche dans une grande avenue, à peine le temps d'enclencher la première que le moteur s'arrête, je me retrouve à la perpendiculaire, heureusement, il n'y a pas trop de monde et j'arrive à me garer sur la droite. Après quelques nouveaux arrêts d'urgence sur la marginale (périphérique sans bande d'arrêt d'urgence), nous arrivons enfin à bon port. Nous poussons un ouf de soulagement après plus de 20 arrêts inopinés. Le changement d'une pièce permettra de résoudre le problème.
Après la version brésilienne, voici la version argentine. Nous sommes encore à l'Arche, c'est aussi une camionnette, mais c'est un peu la France avec un beau Renault Trafic blanc. Cette fois-ci, nous sommes avec toute la communauté, Gael, un français responsable du foyer est au volant. Après un peu plus d'une heure de route, nous faisons une pose pour faire une course. Au moment de redémarrer, nous nous apercevons qu'il n'y a plus de batterie. Qu'à cela ne tienne, nous sommes nombreux et nous poussons le trafic. Après deux essais infructueux, nous sommes repartis. Arrivés à destination, étant sur du plat, nous faisons juste attention pour pousser sans avoir à faire de créneau, ce qui ne posera pas de problème. Nous rentrons donc tranquillement vers Buenos Aires le dimanche soir vers 19 h 30 quand, on s'aperçoit que Gaël met son clignotant à droite pour se mettre sur la bande d'arrêt d'urgence. Quatre essais de poussées infructueuses plus tard, il faut appeler les secours. N'ayant plus de batterie, nous ne pouvons pas mettre les feux de détresse. Le trafic se fait dense et les bouchons remontent jusqu'à nous. Deux voitures nous doublent par la droite pour gagner du temps. Nous restons sagement dans la camionnette. L'assurance ne prenant pas en charge le rapatriement des personnes, nous attendons que 3 personnes du conseil d'administration de l'Arche viennent chercher les 12 personnes du trafic. Vers 21 h, nous repartons enfin et laissons Gaël seul dans la camionnette avec une attente prévue de 3 heures avant l'arrivée de la dépanneuse ! J'espère qu'elle a fini par arriver car nous sommes partis dès le lendemain à 6 heures du matin vers le Pérou non sans avoir fait les bagages, nettoyé l'appartement, mis à jour le blog...

Nous avons bien rigolé quand nous avons vu au Pérou, un camion blanc ayant du mal à démarrer et que nous utilisons !!! Suite aux prochains épisodes...

vendredi 20 mars 2009

Une semaine en Argentine

Difficile de rester à jour sur le blog puisque nous sommes au Pérou depuis déjà 3 jours et nous ne vous avons pas encore fait part de notre semaine en Argentine. Nous avons commencé par un nouveau contre temps en prenant l'avion, les enfants n'étant pas prévu sur le vol Sao Paulo – Buenos Aires ! En effet, lors de notre dernière modification de date, pour une raison que nous n' expliquons pas, les enfants ont été séparés de nos réservations. Après négociation et grâce à des désistements, nous avons pu tous prendre l'avion qui été à moitié vide. (le problème venait des plateaux repas qui auraient manqués et sans lesquels nous ne pouvions voler !!!)


A Buenos Aires, nous avons été hébergé dans un appartement au dessus de l'atelier de l'Arche. Cela nous a fait du bien de rester une semaine entière au même endroit (je crois que c'est la première fois depuis le départ). Nous en avons profité pour visiter la ville qui était distante de près de 2 heures en bus et environ 1h15 en alternant métro et taxi. Buenos Aires est une très belle ville avec de jolis parcs, nous y avons apprécié une étonnante exposition d'ours d'environ 2m 50 de haut aux couleurs de chacun des pays. Les enfants en ont profité pour se souvenir du pays d'origine de certains de leurs amis (l'Allemagne pour Max, Madagascar pour Maxime, la Belgique pour Ruby...)
Après la visite d'un navire de guerre du 19°, nous sommes allés dans l'étonnant quartier de la Boca, (célèbre pour son club de foot Boca Junior, club d'origine de Maradona et grand rival de River Plate) et l'une de ses rues principales le Caminito, rue dans un quartier pauvre au bout du port où se dressent des maisons hautes en couleur et où nous pouvons assister à quelques pas de Tango ou de danse folklorique dans la rue. C'est paradoxal de voir ce quartier très simple, qu'on ne conseille pas de visiter après la tombée de la nuit, être devenu un des hauts lieux touristiques sous l'impulsion d'un artiste qui a fait peindre harmonieusement ce quartier.

Outre ces visites et le bon temps passé en famille, nous avons apprécié de passer du temps avec l'Arche d'Argentine qui est la dernière communauté fondée en Amérique du sud il y a 7 ans. Dans une maison agréable avec un jardin et une chapelle, 4 personnes avec un handicap mental vivent une vie communautaire avec des assistants :
Marcus, une douzaine d'année est autiste et aveugle, il aime jouer avec un ballon, mais il est un peu effrayer quand on s'approche de lui. Il nous a impressionné quand petit à petit il est entré dans l'eau de la rivière où nous nous sommes baignés.
Maxi, 16 ans, grand garçon plein de vie, prêt à rendre service pour préparer le repas ou pousser le fauteuil roulant d'Oswaldo. Il va à l'école et apprend à peu près les mêmes choses que Blanche. Il aime beaucoup aller chez ses copains et a énormément joué avec nos enfants
Sandra, une vingtaine d'année, jolie jeune femme qui nous a fait goûter la boisson nationale d'Argentine, le maté (eau bouillante avec des herbes dans un pot en bois dans lequel on boit avec une pipe à eau à tout moment, même en conduisant). Sandra rêve de pouvoir prendre les transports en commun seule.
Oswaldo, le sourire de la maison, du haut de sa soixantaine, il respire la vie et aime beaucoup ses amis qu'il nous montre sur son album photo.

Nous avons passé du bon temps avec tout ce petit monde à dîner, prier, se promener ensemble. Une des belle journée aura été celle où nous sommes allés au delta de Tigre où l'on circule en bateau par de larges canaux bordés d'habitations avec des pontons en bois qui servent d'embarcadère. Après un pique nique, nous avons fait une très belle balade le long d'un petit canal sous la bonne garde des innombrables moustiques qui ont fait un festin.

Merci à vous tous pour cet accueil chaleureux.

voir les photos d'Argentine

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jeudi 19 mars 2009

Blanche : histoire de mon doudou


Mon doudou je l'ai depuis longtemps. Je dors toujours avec lui. Je le sers tellement fort contre moi qu'il s'est abimé. Il est allé à l'hôpital des doudous pour le réparer. L'infirmière, c'était grand mère et quand elle n'était pas là, c'était maman.
Je l'ai perdu au Brésil à Niteroi à coté de Rio. Il y avait deux chiens et « Mel » machouillait tout et je crois que c'est elle qui a pris mon doudou. La première nuit, je n'arrivais pas me coucher et on a pris un foulard à la place de mon doudou. Maintenant, j'arrive à m'endormir.

Blanche.

lundi 16 mars 2009

Les difficultés du voyage


Jusqu'à présent nous vous avons fait part des excellents moments que nous passons ensemble et de notre joie de découvrir de nouveaux lieux et de nouvelles personnes. Ceci dit, tout n'est pas complètement idyllique (seulement à 90 %).
Ce qui est le plus difficile pour nous, c'est de trouver le bon rythme avec les enfants, leur fatigue et surtout le travail scolaire qui prend du temps et est parfois pesant dans la relation avec nos enfants. Il faut trouver une régularité pour étudier 2 heures tous les jours et rivaliser d'imagination pour susciter l'adhésion de nos écolières, ce qui n'est pas évident tous les jours. Les changements de lieux fréquents (en moyenne tous les 3 ou 4 jours depuis 2 mois), l'envie de visiter et de voir beaucoup de personnes nous forcent à nous adapter souvent.
Ce que nous découvrons de difficile et que nous n'avions pas envisagé, c'est finalement le peu de temps de couple que nous réussissons à préserver : dans la journée, nous sommes toujours avec les enfants et le soir, souvent avec les personnes qui nous accueillent ou avec le blog, ce qui laisse moins de temps à 2 qu'on ne pouvait penser en passant 6 mois ensemble.
La langue reste une barrière forte pour les enfants et on s'en particulièrement compte à la manière dont ils s'agglutinent autour de chaque personne parlant français. Tous les moments de conversations sont encore plus durs qu'en français, heureusement qu'ils aiment jouer et qu'ils développent de plus en plus le sens de l'observation (animaux, beaux monuments, lecture de carte...)

Mais ne vous en faites pas, malgré ces petits cailloux dans nos chaussures, nous sommes toujours aussi ravis de voir notre rêve se réaliser encore mieux que nous ne l'avions imaginé.

Notre Brésil en chiffres


* 11 lieux d'accueil différents et 16 changements de résidence (l'Arche nous a servi de camp de base) et seulement 3 nuits à l'hôtel.
* 2 gros sacs à dos, 2 petits sacs à dos et une valise pour 49 kg
* 4 à 5 tenues par personne pour le chaud, froid, l'humide...
moins de 10 repas préparés : la plupart du temps, nous avons été nourris par les amis sinon, nous avons opté pour une restauration rapide et économique (moins de 10 € pour tous les 5)
* 1 changement d'itinéraire et 2 changements de dates. 4 vols intérieurs, 1 300 km de bus et 2 jours de location de voiture.
* 1 735 photos prises pour 6 gigas de mémoire
* 28 articles sur le blog
* 55 personnes à notre fête de départ, 16 kg de viande pour le barbecue
* 90 % des repas pris chez les brésiliens avaient pour base arroz et feijão (riz et haricots)
* 323 piqûres de moustiques, 95 pour Baudoin (en plus il gratte donc ça ne soigne pas), 88 pour Christelle, 70 pour Héloïse, 60 pour Blanche et 10 pour Antoine. Devinez qui n'utilise pas d'anti-moustique...
* 38°C, température maximale à Rio et Salvador
* ... mètres de strings vus sur les plages

vendredi 13 mars 2009

Ma dent, ma dent de devant


Je me suis aperçu que ma dent bougeait chez Géraldo et Dora. A ce moment là, je l'ai bougée tout le temps et elle s'est mise à bouger de plus en plus fort. J'étais très contente, je suis allée le dire à Géraldo et il m'a bougé ma dent. Il voulait m'arracher ma dent et la garder pendant quinze ans et il me la redonnerai après quand je serai grande. En fait, c'est pas lui qui m'a enlevé la dent, ça a été papa. Amélie, elle, elle sait que c'est papa parcequ'elle nous a vu quand on a enlevé la dent, c'était un spectacle pour elle. Elle est venue ici ? Non, c'est à l'ordinateur qu'elle nous a vu par skype. Elle a applaudi avec Pierre-Marie.
On a pris un bout de papier et après crrrraaaaac, ça a fait mal mais j'étais toute contente après, j'ai montré le trou de ma dent à Amélie.
Le soir j'ai mis ma dent dans une enveloppe, j'ai écrit à la petite souris et je l'ai mise sous mon oreiller. Quand je me suis endormi, la petite souris l'a prise et elle m'a mis un billet de 5 pesos. Je l'ai trouvé dans l'enveloppe où j'avais mis mon dessin. En même temps elle m'a mis un petit mot, elle m'a dit qu'elle parlait espagnol mais qu'elle avait lu mon petit mot et qu'elle avait compris. Elle a écrit en Espagnol et maman elle a compris. Je vais acheter un souvenir de l'Argentine.

A bientôt

Héloïse


P.S : Héloïse rajoute qu'elle ne veut pas de chat à la maison sinon il mangerait les souris et on n'aurait pas de cadeau...

jeudi 12 mars 2009

Les Hosteing vont à Rio !!!

Encore une fois, une tentative pour vérifier nos limites.... contrairement à nos premières demandes il n'y a pas de bus partant directement d'Itabirito où nous séjournons dans le Minas Gerais. Nous prenons alors un bus de cette ville, à 21h pour nous rendre à Belo Horizonte et delà nous rendre à Riiiiio de Janeiiiiro ! Nous arrivons à 22h30 à Belo Horizonte et comme les enfants se sont endormis Antoine trouve un bus pour sa petite famille un peu plus tôt, (23h) pour leur permettre de continuer leurs sommes sans trop d'interruption. Seulement Rio est un peu trop proche pour une longue nuit ! « 5h00, Paris s'éveille...5h20, Rio se lève»...Nous prenons un taxi pour Niteroi, la ville qui fait face à Rio, où nous sommes attendus (...un peu plus tard) chez la maman de Marcela (vue à la colonie de vacances de Foi et Lumière, cf. précédents épisodes !!).
Un magnifique lever de soleil s'offre à nous sur la baie, nous réveille agréablement de ses rayons déjà chauds. 6h15 nous arrivons, la maison est déjà éveillée (ouf, nous étions un peu inquiets de notre arrivée plus précoce que prévue). Nous posons notre valise et notre sac à dos et petit déjeunons. Et la suite...la douche sera pour plus tard, maintenant à la plage! Les enfants passent du pyjama au maillot de bain ! (Non pas nous !!)
Avec Marcela, Jomar, son mari et leurs enfants Helena et Henrique, nous voilà sur une plage au pied des montagnes et de la verdure si débordante. C'est un recoin protégé par les rochers qui permet à un petit lac de se former et d'être à l'abri des vagues, idéal pour les enfants et très agréable aussi pour moi, car l'eau est très fraîche ! De l'autre côté des rochers, les surfeurs se retrouvent avec grand plaisir...Devinez où est mon chéri ? Antoine ne mettra pas un pied dans cette eau calme mais ira de suite faire le tour pour retrouver les vagues !!! Et la plage, me direz-vous...pourtant pas bien large elle est déjà recouverte de parasols jaunes (de la couleur de la bière nationale « skoll »)...que des vendeurs louent avec l'emplacement et le service.
Après avoir bien profité de l'eau, du sable, de ses traditionnels châteaux, et des rochers et du soleil, nous partons à 10h, pour nous plonger dans la piscine !! Pas mal comme journée ! Les enfants sont ravis et nous aussi. Ils s'amusent beaucoup avec leur amie Helena, 9 ans, qui parle couramment français et Henrique son jeune frère, moins loquace mais qui comprend bien notre langue maternelle, heureux de se retrouver après les vacances de Foi et Lumière.
La fatigue se fait un peu sentir pour moi, je m'endors un peu avant de nous mettre tous à table à 12h, pour un barbecue. Baudoin fera une bonne sieste mais les filles ne voudront pas dormir avant de quitter leurs amis après 15h...en attendant, elles n'ont cessé de jouer encore et encore dans l'eau !
Après ce fut plus dur, mais nous prenons sur nous le fait de vivre une journée si particulière.
Sacrée journée !!

mercredi 11 mars 2009

Comment nos enfants vivent-ils le voyage ?


Héloïse et les animaux du Brésil. Elle fut surprise par les vaches : « elles ont une bosse sur la nuque » et par les chevaux  « qui sont tout seuls (en liberté) sur le trottoir ou sur la route ».
« On ne voit pas souvent en France le fourmilier (vu au zoo) et le tamanoir (vu en sculpture).
Il y a plein de moustiques...même qu'une fois on a dormi sous une moustiquaire et il faut très souvent mettre du produit anti-moustique. Il y a aussi plein de fourmis, de toutes petites, des moyennes qui piquent et de très grosses. On a déjà vu une fourmi qui a mordu le doigt d'un enfant ! Ces fourmis ont une grosse tête et de grandes pinces. A la campagne, les crapauds sont aussi gros et ils mangent les fourmis volantes attirées par la lumière, quand on mange dehors le soir. Baudoin a même eu peur !
Dans un parc, on a vu un anaconda. C'est un gros serpent qui sait nager très, très vite (plus vite que moi avec mes brassards!) et il est très très long (jusqu'à 11 mètres, et on a mesuré avec nos pas, wouah!) »

Elle ajoute : « ici il fait très chaud...même l'hiver, il fait chaud, il neige même pas !
J'aime bien l'avion quand il va très vite au décollage et il y a des petites tablettes pour manger. Ce que je n'aime pas c'est quand les personnes ne parlent que portugais !! » (on reconnaît notre pipelette... et je suis d'accord avec elle!)


Baudoin :
Je voyage bien. J'aime bien le toboggan (le deuxième vu depuis le départ).
Dans l'avion, j'aime bien manger : on nous donne un jus d'orange ou un coca ! J'aime pas quand ça bouge.
Je dors souvent comme ça (sur les genoux) pour la sieste dans l'avion, ou dans le bus. Dans les bus, je passe soit en dessous, soit au dessus (du tourniquet, c'est gratuit pour les enfants).
Je sais un peu parler portugais: « bom dia », « um, dois, três , quatro, cinquo, seis, sete, oito, nove deis» et « boa noite » (oui oui, c'est vrai! A tel point qu'il connaît mieux les nombres en portugais qu'en français!!)



Blanche:
« C'est bien le voyage. C'est un peu dur de parler et de ne pas tout comprendre.
On se déplace de plein de manières : si on est en voiture, maman est souvent derrière avec nous, les enfants et il n'y a pas de siège auto, mais on s'attache quand même.
En bus, en ville, on passe soit par dessus le tourniquet, soit en dessous, car on ne paie pas, ici. Quand il y a beaucoup de monde, les personnes nous laissent parfois la place ou bien elles nous prennent sur les genoux et on est bien ! Baudoin fait souvent la sieste, quand on s'est promené...
On prend aussi l'avion pour les grandes distances. J'aime bien être à la fenêtre, c'est ce que je préfère quand on décolle ou que l'on atterrit car on voit tout le paysage et c'est très beau. Quand l'avion est très haut, les nuages forment comme des moutons dans le ciel.
Dans la salle d'attente de l'aéroport, soit on travaille, soit on regarde un « Astérix » sur l'ordinateur et je préfère ça ! »

jeudi 5 mars 2009

Quelques jours de repos dans le Minas Gerais


Après notre marathon d'associations à Salvador, nous avions bien besoin de quelques jours de repos. Nous avons eu la chance d'être accueillis à Itabirito, petite bourgade entre Belo Horizonte et Ouro Preto dans la région des « villes historiques » du Brésil. Cette fois encore, ce sont Dora et Geraldo, des personnes de Foi et Lumière qui nous ont ouverts grand les portes de leur maison.
Dora et Geraldo ont connu foi et lumière il y a plus de 20 ans en France lorsqu'ils cherchaient « ce qu'il y a de mieux » pour leur fille Lara qui était trisomique. Même après son départ trop rapide à l'âge de 5 ans, ils continuent à consacrer une grande partie de leur temps et de leur énergie à Foi et Lumière. Leur maison (et les 5 petits gites qu'ils ont fait) sont toujours ouvert pour Foi et Lumière comme en témoignent la trentaine de personnes présentent pour le carnaval. Certes, il y a des personnes qui aident dans la maison et pour la cuisine, mais quelle attention à chacun alors qu'ils travaillent ailleurs en parallèle !

Au cours de ces quelques jours, en plus de profiter de l'accueil, de la piscine et de la verdure, nous avons pu vivre un petit peu du carnaval de rue, visiter une mine d'or ainsi que les superbes villes d'Ouro Preto et de Congonhas.
Je vous laisse découvrir le tout en photo. Bonne fin de semaine à tous.

dimanche 1 mars 2009

Les alagados

Après le passage chez Cristiane, à Points Coeur, nous avons été reçus dans le quartier des Alagados à Salvador par Mathilde et Sébastien Perrier et leurs filles Suzanne et Angèle, des coopérants français qui travaillent dans le quartier. Quel bel accueil ! Bienheureux changement de dates qui nous valut un hébergement 4 étoiles dans la maison d'autres coopérants partis pour quelques jours pendant le carnaval (temps de vacances obligatoire au Brésil).
Leur travail consiste à faire du soutien scolaire pour une soixantaine d'enfants divisée en deux groupes, ainsi que des visites dans le quartier, un quartier pauvre, ou une favela !

Nous étions passés dans ce même lieu, en juillet 2001, pour rencontrer des amis, Florian et Aurore qui y travaillaient. Depuis il y a eu du changement. De nombreuses « habitations » étaient alors sur pilotis au dessus d'un bras d'une rivière où affluait aussi les égouts. Une digue a été construite empêchant la propagation de ses installations, néanmoins il y a toujours de nombreuses cabanes faites de morceaux de bois récupérés ici où là et les habitants vivent de très peu.
Mathilde et Sébastien travaillent avec la paroisse et sont en lien avec deux séminaristes de l'Emmanuel, (communauté charismatique catholique). Avec eux, et les enfants nous avons formé deux petits groupes pour visiter quelques familles.
Ce qui me marque est malgré cette pauvreté, leur propreté ...je ne sais comment ils obtiennent l'eau mais elle coule et les douches sont très fréquentes (il fait vraiment chaud à Bahia), Mathilde a même participé quelques jours auparavant à une lessive : la machine était installée sur deux morceaux de bois, à l'entrée de la cabane.
Quelle surprise! Une femme nous accueille aussi chez elle, au bout d'une petite ruelle et en me présentant, elle me reconnaît disant que nous sommes passés la voir il y a 10 ans avec Aurora ! Quelle coïncidence ! Elle me demande si le quartier a changé, et oui , il n'y a plus guère de pilotis. Je fus saisie alors par ces « maisons » bringuebalantes (les cloisons formées d'une porte d'armoire, un bout de contreplaqué et tout autre morceau possible) où vivaient une famille avec un bébé et un jeune enfant. Il y avait un canapé, une chaise, le bébé dormait dans une baignoire en plastique aménagé en petit lit pour l'occasion. Tout cela sur 7 m2 (même pas un carrelet selon Antoine) !
La surface de ces bicoques, le mobilier et la construction sont malheureusement toujours d'actualité ! La ville a toutefois entrepris des constructions d'habitations (type HLM) tout proche pour le relogement. Cela reste minime par rapport aux besoins. En même temps, l'objectif de certaines familles est d'acheter un bout de terrain au même endroit et de construire en dur. Ainsi se côtoie des constructions en briques et des maisons de « cartons ». Cela interroge encore car on reste sur un terrain inondable...
Je suis encore marquée par leur patience : les habitations très proches, la promiscuité existe. Et en ce temps de carnaval où le temps est à la fête, l'alcool est bien présente aussi dans ces excès…quand l'une nous partage qu'elle n'a pas bien dormi parce que le voisin, saoul n'a cessé de crier et une autre de dire qu'elle a travaillé la nuit pour surveiller un podium du carnaval mais qu'au petit matin son compagnon ne la croyant pas la violentait … cette promiscuité est dure. Comment font-ils ?
Le travail de ces volontaires est bien de redonner un peu d'espoir par les visites, « tous vous êtes précieux autant que vous êtes », de redonner un brin d'espoir par l'éducation !


Au Brésil, l'école est soit le matin, soit l'après midi pour l'école primaire et le collège. Ainsi une grande question pour les parents : que font les enfants l'autre partie du temps ? Car il n'y a pas (comme à Montreuil par exemple) un service de centre de loisirs pour prendre soin des enfants en dehors du temps scolaire. Les locaux étant indisponibles puisque les professeurs travaillent toute la journée avec le groupe du matin et de l'après-midi. En fonction des moyens, certains vont avoir quelques activités extérieures, des cours particuliers...ou bien rester dans la rue. D'où l'initiative du soutien scolaire aux Alagados. Il s'agit de proposer pour des enfants de 7 à 10 ans (visités lors des rencontres) un temps pour être ensemble, apprendre différemment ! Bien entendu c'est un petit nombre mais c'est déjà ça ! La quarantaine d'enfants se retrouve pour un temps collectif puis ensuite par petit groupes de 6 avec des jeunes du quartier qui l'animent en fonction du thème abordé. Mathilde et Sébastien ayant évalué la situation ont su redonner du souffle à ces groupes. Leur projet maintenant est de former un peu plus les animateurs et de donner plus de contenu après avoir redonner de la forme ! Quel travail de collaboration avec tous ! Bravo et bon courage à eux pour la suite.



Autre beau travail, celui des sœurs de la charité, ou bien sœurs de mère Térésa. Elles ont une maison au pied de l'église des Alagados située en haut de la colline. Elles accueillent des enfants pour des missions de nutrition et ou des enfants le temps que leurs parents travaillent et des femmes plus âgées qui sont dans la rue et pour lesquelles on ne retrouve pas leur famille. Ces sœurs vivent de dons ainsi leur porte sonne toujours pour offrir ce qu'elles reçoivent. En nous montrant les locaux, une sœur nous indique l'entrée de leur garage où se retrouvent des trafiquants de drogues régulièrement ! En ce moment elles sont quatre et rayonnantes et pleines de peps ! Comment font-elles ?

Nous partons de Salvador le cœur plein de rencontres, de questions... A bientôt.