Qui sommes-nous ?

Baudoin, Héloïse, Blanche et leurs parents Christelle et Antoine partent à la découverte des beautés humaines et naturelles. Un fabuleux voyage de 6 mois autour du monde !
L'objectif d'un tel voyage: un désir de se retrouver en famille, de partir à la découverte du monde au travers de lieux touristiques et à la rencontre des personnes vivant dans les pays au sein de diverses communautés. Voir la beauté humaine au delà du handicap, de la pauvreté, trouver les sourires... autour du monde !

lundi 27 avril 2009

Frat' de vie chouette de vie ! Vive le retour en France !

Les liens tissés pendant les années universitaires et au foyer de la rue madame à Paris restent ! En témoigne la joie de retrouver Segbedji et sa femme Clara, que nous n'avions pas revus depuis leur départ pour l'île natale de Seg. la MARTINIQUE il y a quatre ans.
Baudoin, Héloïse et Blanche ont beaucoup apprécié jouer avec Emeline, âgée de quatre ans et demi et s'amuser un peu avec Noéma (10 mois)... surtout là, ils pouvaient échangé aussi des mots.
Quel dépaysement d'entendre parler français autour de nous !
Seg nous a montré quelques unes des richesses de la Martinique, les plages, la forêt luxuriante, un peu d'histoire avec la montagne Pelé et les dégâts du volcan sur saint Pierre et nous a indiqué les mangroves... quelles merveilles de la nature ! Nous en avons pris plein les yeux. Les enfants ont recherché les crabes cachés dans la vase avec beaucoup d'amusement et d'attention. Ils ont aussi marché avec courage. Une baignade dans la mer venait en plus couronner le tout !
Clara et Seg nous ont offert à la fois le prêt de leur voiture pour nos déplacements, le gîte avec sa tournée de lessives... et une soirée en amoureux, cela n'étant pas arrivé depuis notre départ, wouah merci pour tout, les copains !
Cela fait un petit moment que nous ne sommes pas restés avec une association ou un mouvement. Nous allons nous reprendre un peu, car cela manque dans notre périple à tel point qu'Héloïse nous a demandé « pourquoi on retourne en France? » et devant mon étonnement et mon explication de revoir des amis elle ajoute « Et pourquoi on ne visite pas de communauté ? »


vendredi 24 avril 2009

Deux jours d'exil à sainte Lucie

Lorsque nous avons programmé notre itinéraire pour notre tour du monde, une destination s'est tout de suite imposée à nous : aller voir Segbedji et Clara à la Martinique. Et dès le début, la programmation nous a posé problème. La Martinique ne fait pas partie des destinations possibles dans nos billets tour du monde. Mais, comme le disait une agence à qui nous avons demandé un devis, « tout est possible, mais tout à un prix ». Ce prix était l'équivalent d'un aller-retour depuis la France. La mort dans l'âme, nous nous résolvons à remettre à plus tard notre visite à nos amis.
Mais têtu, je finis par trouver un vol, inclus dans notre tour du monde, qui va jusqu'à Sainte Lucie (île à une soixantaine de kilomètres au sud de la Martinique). A ce moment là, il ne nous reste qu'à faire 1 h 30 de bateau pour rejoindre Fort de France. Facile devant son ordinateur...

Après une nuit d'escale à Miami, nous montons dans l'avion direction Sainte Lucie, arrivée prévue à 13 h 45 ; le bateau part à 16 h, à 17 h 30, nous serons à Fort de France et à 18 h, nous serons autour d'un Ti punch ! Malheureusement, en voyage, tout ne se passe pas toujours aussi simplement. L'avion a un peu de retard, nous demandons le chemin du port et là, surprise : il y a plus d'une heure de route, l'embarquement se fait avec au moins une demi heure d'avance et on ne peut pas acheter les billets sur place. Prochain bateau dans 2 jours !!!
Heureusement, la dame qui nous renseigne est charmante et elle s'occupe de nous trouver un hôtel abordable et nous propose un taxi pour rejoindre l'autre coté de l'île. Après réflexion, le taxi coûte aussi cher que de louer une voiture pour 24 h. En avant pour la liberté et la découverte de l'île à notre gré. Nous avons une belle voiture, mais surprise, ils roulent à gauche à Sainte Lucie. Pas grave, on va s'adapter ! Ceci dit, dès le début, la conduite s'avère beaucoup plus complexe qu'imaginée : « ce rond point, je le prends par la droite ou par la gauche ? » « Qu'est-ce qu'il fait celui là en face de moi ? Mince c'est moi qui suis du mauvais coté. » Pour la première fois, je découvre le stress au volant ! Pour couronner le tout, un des nombreux trous se met juste devant ma roue. Il faut mettre la roue de secours et prévoir une négociation avec le loueur. Enfin, vers 18 h, après près de deux heures de tension, nous arrivons dans le centre de Castries, pouvons retirer de l'argent... et prendre un sandwich. Nous n'avions rien mangé depuis le petit dej. acheté à Miami (merci American Airlines pour ta radinerie)

Enfin, nous arrivons à l'hôtel, les troupes sont fatiguées, il n'y a que 3 lits simples. Pas grave, on va se serrer, (former un lit « king size » pour tous!) se reposer et profiter de l'île.

P.S : désolé, pas de photos de Sainte Lucie, le chargeur de batteries est tombé et ne fonctionne plus. On essaie de résoudre ça au plus vite !

mardi 21 avril 2009

Mexico : merci Billie, merci Raph.

Comment ne pas fêter Pâques seuls ?
Pour participer à la messe de la Résurrection rien de tel qu'une célébration en français, dans la paroisse de Mexico. Réconfort de tout comprendre. Sur le parvis de l'église, nous avons discuté avec une famille de Français habitant Puebla et de passage à Mexico. Comme tout repas de fête, nous nous sommes retrouvés dans un centre commercial, les enfants étaient ravis de manger des frites et un hamburger !! et nous de partager la Résurrection avec d'autres personnes Elodie et Thomas...cela donnait un air de famille !
Les enfants attendaient Pâques avec impatience pour plusieurs raisons, la première de pouvoir chanter alléluia à tue-tête !! et de chercher les œufs ! Au Mexique, ce n'est pas la coutume, mais nous y sommes arrivés dans la chambre d'hôtel avec des bonbons au chocolat ! Cela ne vaut pas la recherche des œufs traditionnelle de « chez Collet » mais le goût était donné !

A Mexico nous avons visité le musée d'anthropologie, magnifique...avec des reproductions d'habitations des multiples peuples « indiens », des objets quotidiens de diverses époques, des pièces prises des sites archéologiques et présentés ici tel que la pierre Soleil...
Après ce temps culturel, nous avons repris des contacts et là encore ...merci les copains des copains. Ce fut très court mais intense ! Nous avons pu rencontré une heure, Philippe qui a monté sa boîte de micro-crédit et ainsi allie le développement social par un biais économique ! Bravo ! Et enfin Ricardo et Julia nous accueilli une nuit et nous ont facilité l'accès à Notre Dame de Guadalupe, célèbre lieu de pèlerinage pour toute l'Amérique du sud. Nous en avons entendu parler dans chaque pays traversé, nous ne pouvions pas la manquer pour nous recueillir un peu auprès de Marie !
Puis une soirée pour bien discuter, échanger et aller à l'essentiel ! Quelle joie !
Il faudrait un article complet sur la vierge de Guadalupe...

lundi 20 avril 2009

Deux jours de « vacances » dans la sierra norte


N'est-ce pas un peu gonflé de dire que nous avons passé deux jours de vacances à la sierra norte ? Ne sommes-nous pas déjà dans les plus grandes vacances de notre vie ? Pour nous les vacances correspondent souvent à un changement de rythme et ces deux jours répondaient à ce critère. Par défaut, voilà ce qui fait notre quotidien et qui était différent dans la montagne :
pas dans une ville, mais dans un petit village de montagne
Pas de programme de visite à faire ou de gens à rencontrer dans le peu de temps où nous restons dans le lieu. Seulement l'opportunité de prendre du bon temps ensemble au rythme de la nature.
Pas de forte chaleur, mais une température agréable dans la journée avec un pantalon un pull et une douce fraicheur la nuit (6 à 8 °C) où nous mettons tous nos vêtements.
Pas de climatiseur, mais une bonne cheminée pour nous réchauffer et manger un bon pique nique.
Pas de bus ou de taxi à prendre, seulement nos deux jambes pour monter au mirador

Et encore des brindilles à ramasser pour allumer le feu, faire de la tyrolienne, s'assoir et regarder la belle vue sous une pleine lune. Que du bonheur.

voir les photos

vendredi 17 avril 2009

Gérald, l'ami surprise mexicain !


Après notre séjour à Puebla, direction Oaxaca, très belle ville à quatre heures de bus. Comme nous avons oublié notre sac à dos de tous les jours dans un taxi, nous n'avons plus tout ce dont nous avons besoin au quotidien : trousse de premier secours, appareil photo des enfants, polaires... et le guide du Mexique. Nous voilà donc à Oaxaca, au terminal de bus, il est 19 h, il commence à faire nuit et nous devons trouver où dormir ! Où est le centre historique ? Les hôtels ? Aucune idée. Au moment de descendre du bus, nous demandons ces renseignements à un passager. Tout de suite, il veut nous amener dans un hôtel de sa famille « pas trop loin du centre ». N'ayant aucune autre option, nous prenons le même taxi. A notre surprise, il règle le taxi. Nous voilà dans un petit hôtel un peu à l'écart du centre. La chambre avec 2 lits doubles n'est pas très grande, donne sur la réception, la seule fenêtre donne sur un garage, mais le personnel est agréable. Ça ira bien pour cette nuit !
Un paquet de chips et une glace plus tard et nous retrouvons Gerald notre ange gardien qui nous invite chez lui. Quelques mètres plus loin, nous descendons vers sa maison en contrebas de la rue en passant devant d'autres habitations. Là, très simplement, il installe les enfants devant la télé, fait un peu de place sur sa table et nous offre un café et un verre de vin chilien. Quelle simplicité dans l'accueil ! Petit à petit, nous apprenons qu'il est avocat d'affaires et travaille notamment pour deux hotels de luxe où il veut nous inviter, que sa fiancée est espagnole et vit à Barcelone...
Après ce premier contact, nous revenons dans notre chambre pour coucher les enfants. A peine le temps de commencer la manœuvre qu'on frappe à la porte. Nous avons droit aux présentations de famille, sa mère et sa tante habitant derrière l'hôtel. Un petit coucou aux canaris en cage, quelques photos et nous retournons nous coucher pour de bon.

Devant un tel accueil, nous décidons de rester dans ce lieu et nous reverrons plusieurs fois Gerald, en particulier pour un déjeuner très agréable.
Nous ne connaissions personne à Oaxaca, nous y avons maintenant un ami.

dimanche 12 avril 2009

Un jeu d'enfant !

Nous n'avons pas encore évoqué les jeux des enfants. Nous sommes partis avec un petit sac à dos pour chaque enfant avec quelques jeux dans chacun. D'un point de vue pratique, nous avons déjà renvoyé deux sacs, car après un peu de marche ce sont les parents qui se retrouvaient avec les colis ! Les jeux se sont retrouvés dans un seul petit sac … il y eu quelques oublis, ici ou là mais aussi des cadeaux, tels que deux voitures, une dinette plastique, offerts par des personnes que nous avons croisées à Callao.
En général, ils sortent peu ou pas les objets dans les transports, seulement dans les endroits fixes. Le « solo » (sorte de uno) fait fureur à tout moment, même en attendant un repas, au restaurant. Baudoin participe aussi et a bien compris maintenant.
Ce qui nous amuse, c'est que tous multiplient leur imagination. Nous nous sommes retrouvés à Monte Alban, magnifique site zapotèque où sous la chaleur il faut aussi marcher. D'elle-même, Héloïse s'est mise dans la peau de Dora (nous ne sommes pas fan, mais ici, nous étions pour) tous appelaient la carte magique, et couraient dès que l'on connaissait la direction à prendre. Baudoin s'est retrouvé comme Babouche (le petit singe de Dora !!) et Blanche (une amie de Dora) se déplaçait avec une poussette double imaginaire avec des jumelles ! Pratique pour monter les escaliers des temples, mais on a des biscotos ! Durant cette visite, nous avons encouragé l'imagination pour bien solliciter leur énergie et nous amuser ensemble.
Nous avons des écharpes, pour les moments plus frais, qui servent régulièrement à nos filles comme des porte-bébés (sachant que Blanche regrette de ne pas avoir emmener sa poupée, prénommée Eloïsa, mais elle réussit très bien à reproduire les gestes sans elle.)
Baudoin aime particulièrement ramasser des bouts de bois, et lors de notre passage en montagne, tous les trois ont pris un grand plaisir à aller chercher des brindilles et des pommes de pin pour allumer le feu de cheminée (à tel point qu'il aurait fallu l'allumer plusieurs fois la journée).
J'oublais : Héloïse voulait ramener un petit animal de compagnie...un bébé lézard !! Le pauvre a réussi à s'enfuir ;-)(ouf!)
Nous nous rendons compte que nous avons beaucoup de jeux en France que nos enfants utilisent peu en proportion. Ici, ils développent l'imagination et sont heureux de retrouver un enfant de leur âge pour partager leurs jeux.

samedi 11 avril 2009

Des amis très attentionnés

Puebla, une très jolie ville de quelques trois millions d'habitants, un pur joyau baroque - dont le plus beau selon nos amis mexicains est le baroque indigène, très spécifique et il est vrai étonnant de grandeur. (Notre dame du Rosaire) Comme tout baroque, il est bien chargé d'or !
Ernesto, un cousin d'une amie nous a reçu chez lui et nous a guidé dans Puebla pour voir les somptueuses églises, admirer les très belles céramiques locales les talaveras qui recouvrent les façades de la ville, profiter du marché artisanal, découvrir le musée d'une amie, apprécier le quartier des artistes... Ernesto, lui-même est un artiste sculpteur et peintre.

Il a été complètement dévoué à notre visite. Cela a commencé dès l'aéroport où il n'a pas hésité à faire deux heures de bus pour faire le retour avec nous de Mexico à Puebla. Il a mis sa maison à notre disposition en laissant sa chambre. Pas besoin du routard pour Puebla, il nous a prévu un programme dense pour nous faire connaître le maximum de cette jolie ville dans le peu de temps dont nous disposions (4 églises et un musée sur la journée). Ce qui en soit n'est pas énorme, mais qui était beaucoup pour notre petite famille après la fatigue des derniers jours du Pérou et du voyage.
La première visite a été dans une congrégation de soeurs dominicaines contemplatives. Après quelques échanges, Blanche et Héloïse voulaient voir comment elles fabriquaient leurs confiseries et pâtisseries. Quelle ne fut pas leur surprise quand la soeur leur a répondu qu'on ne pouvait pas y accéder, en raison de la vocation contemplative des religieuses. Elles ont de nouveau jouer de leur charme bruyant, accompagné de Baudoin, qui a fait flancher le prêtre et par la même, la soeur qui nous a autorisés à visiter le cloître et la chapelle ! Sacrés enfants !
Après cette tournée des églises, quelle n'a pas été la joie des enfants de découvrir les 6 neveux d'Ernesto (entre 9 ans et 12 jours), ainsi que leur trampoline. Après un bon moment de jeux, Héloïse profite jusqu'au bout du trampoline pendant que Blanche et Baudoin prennent leur douche. Résultat des courses : une chute la tête la première sur une pierre. Direction l'hôpital, où elle aura trois points de suture. Toutefois, je loue les services de l'hôpital de Puebla qui nous a pris de suite et avec une attention remarquable, ainsi que le dévouement de Victor et Graciela pour nous y conduire. Héloïse fut aussi très courageuse et elle est heureuse car rien ne se voit dans sa belle chevelure. Tout finit bien.
Le lendemain, nous sommes partis visiter Cholula, une ville près de Puebla, connue pour sa grande pyramide, construite du
IIe au XVIe siècle, par les différentes ethnies ayant peuplé la cité sacré. C'est la plus grande pyramide faite par l'homme...en terme de volume déplacé ! Ernesto, ne conduisant pas, a toujours su trouver des amis pour conduire toute la famille et ce jour c'est un jeune mexicain parlant français (et partant pour le Québec en mai). Après l'ascension de la colline, sous un soleil de plomb, nous nous restaurons et repartons pour voir rapidement une église magnifique à ne pas manquer (« la soeur » de l'église de Puebla Notre dame du rosaire).
Le soir, Antoine se propose de lire une histoire et Blanche de répondre « Non, Papa, je veux juste que tu éteignes la lumière pour dormir » Et, le temps d'aller chercher Baudoin et Héloïse, elle dormait ! Signe d'une journée bien remplie.
D'un point de vue culinaire, nous avons goûté les tortillas et les tacos sans trop de « chile » (piment), avec plaisir et impatience ! En effet, nous étions bien préparé à trouver des habitudes alimentaires différentes, mais nous avons mis deux jours à comprendre que le petit déjeuner est un vrai déjeuner avec laitage, céréales, fruits, gâteaux, tortilla au fromage et viande quand il y a des invités. Le déjeuner n'arrive que vers 15 h et le diner est très léger. Cela correspond certainement mieux au rythme biologique, mais ça surprend quand on mange comme des français au petit déjeuner. Mais quel délice !
Voilà, nous partons pour Oaxaca...

mardi 7 avril 2009

Callao...oh!oh! Un air de famille !


Je n'ai rencontré qu'une fois Damien (ou Padre Séraphim) il y a 8 ans lors d'une fête de famille. Je ne le connaissais donc pas. Mais je dois dire qu'il y a bien un air de famille avec les Lucas : les cheveux blancs (oups!), le nez aquilin, et la voix. Malgré le peu de rencontres, il y a des racines communes...et dans ce voyage c'est apaisant.

Quel prêtre ! Bâtisseur, blagueur et penseur … Sur un de nos petits films, vous voyez la présentation de la paroisse du haut du clocher de l'église. (Callao et Lima nous ont surpris par leurs montagnes pelées, si différentes des lieux que nous avons visités. Pas étonnant la pluviométrie est très basse.) Nous sommes dans un quartier modeste, les constructions sont de briques, et selon l'avancement dans la vie, la maison prend des étages.
Nous avons fait le tour de plusieurs chapelles de la paroisse construites au fur et à mesure. Qui a fait ça ? Le cousin avec des ouvriers, bien entendu. Sacré travail de construction mais avec une approche de la population tout aussi importante : connaître la préoccupation des personnes, répondre aux besoins vitaux, mettre du lien et surtout donner ce goût et goûter la présence de Dieu ! Comment ? par les groupes de prières, l'adoration, les célébrations eucharistiques.
Padre Séraphim est curé de la paroisse Maria Madre de Dios, il fait aussi partie de la communauté des Béatitudes. Communauté joyeuse et pleine de rire ; à témoin les repas que nous prenons avec eux. Les enfants ont beaucoup aimé la fête de la saint Joseph, qui était aussi la fête d'un des prêtre qui s'appelle Enrique José, les petites attentions, la joie, et même la messe pleine de musique et de chants leur ont plu.

De Callao, nous en avons profité pour visiter Lima, visite qui a été complétée à notre retour du Machu Picchu, grâce à la présence exceptionnelle des responsables des communautés d'Amérique. Une journée fut réservée à visiter de nombreuses églises et couvents de Lima, ainsi qu'un petit bain dans le Pacifique !

Nous avons aussi profité d'une visite à Point Cœur où le taxi eu quelque mal à nous conduire ! En effet, ce Point Cœur est situé dans un quartier pauvre au pied d'une montagne, où la route s'apprête à être refaite depuis de nombreux mois, ce qui implique un chemin de terre. Le chauffeur de taxi nous voyant comme touriste ne pensait pas nous emmener là-bas ! Le quartier vient d'obtenir l'eau courante mais ce n'est pas encore très régulier.
Il s'agit d'une maison très simple avec une salle commune, les chambres pour chaque ami des enfants (volontaire), une petite chapelle et une cuisine. L'après-midi, une personne reste sur place pour accueillir les enfants qui passent pour prendre un verre d'eau ou bien rester plus longtemps pour jouer. Blanche, Héloïse et Baudoin ont beaucoup apprécié de jouer au mémory, aux petits chevaux avec les enfants.

Voir les photos de Lima

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lundi 6 avril 2009

Les Missionnaires Serviteurs des Pauvres du Tiers-Monde

Quelle rencontre ! Le premier jour de notre séjour à Cusco, nous avons été accueilli par Philippe à l'aéroport qui fait partie avec sa famille du mouvement les missionnaires des pauvres du Tiers Monde. In extremis, nous avons pu en voir un peu plus le dernier jour avant de repartir pour Lima. Nous en avons eu plein le cœur !

Rendez-vous chez Philippe et Sabine vendredi à 6h45 pour partir avec Sabine vers le « collegio » des filles. Le collegio est un terme générique pour l'école de la maternelle jusqu'au début du lycée. Nous rencontrons des jeunes filles toutes joyeuses et bruyantes qui prennent un petit déjeuner dans la cantine (il est bien tôt, en effet) et l'équipe éducative, toutes en uniforme. Sabine, directrice, s'absente un peu et nous dit que nous pouvons la suivre, elle expose le Saint Sacrement dans la chapelle. Nous nous retrouvons ainsi avec nos enfants et une classe d'élèves au pied de la présence réelle. Après quelques prières à voix haute, les jeunes filles ont retrouvé leur classe.

Sabine nous présente alors les locaux. Tout d'abord et à notre grand étonnement : un cabinet dentaire, une salle pour la création des appareils dentaires, une salle où une psychologue travaille pour les enfants, les enseignants et les parents ! Une classe par niveau avec une bibliothèque (son grand chantier actuel : tri et classement des livres, peinture attractive sur les murs, tapis au sol...), une salle informatique très attirante malgré les vieux ordinateurs et une classe de dessin.

Sabine nous conduit aussi vers les salles plus professionnelles. Les jeunes passent une année à découvrir différents ateliers chaque mercredi et choisissent à la fin une spécialisation. En fin de cursus, elles reçoivent une qualification parmi : modelage/poterie, cuisine, couture, tissage/tricot à la machine, et artisanat. En plus de cette pratique, elles reçoivent un cours de gestion d'entreprise, afin de pouvoir se lancer dans la création de leur entreprise sans être démunies sur le marché du travail.
Mais quel est donc ce « collegio », comment sont choisies les jeunes filles? Il s'agit d'une œuvre bénéfique, cela veut dire que le collegio est privé mais totalement gratuit pour les parents. Ici, il est catholique, avec une chapelle, la prière du chapelet dans le bus et l'adoration du Saint Sacrement toute la journée. Et il est destiné à toutes les jeunes filles les plus pauvres. La sélection peut être difficile. S'il y a un danger dans la famille : une situation de violence, d'alcoolisme; l'enfant sera prioritairement pris, alliés aux conditions financières. Un membre de l'équipe éducative se rend ensuite dans la famille pour se rendre compte avant l'inscription et un suivi est assuré au moins une fois par an par une même rencontre.
La gratuité est « compensée » par le travail des parents : dans tout le Pérou, les habitants se mobilisent pour des chantiers pour une école, un quartier à travers une faena (pronocez faïéna). Ici, les parents doivent 50 heures (pointées) de services dans l'année : comme par exemple, cultiver un champ de fèves (mangées à l'école), entretien, peintures, nivellement d'un champ pour en faire un terrain de foot, réparation de matériel, etc. (cela me donne des idées pour l'association des parents, non? Dommage, la France n'est pas le Pérou pour ça!)

Nous avons aussi visité un orphelinat dont les sœurs des
serviteurs des pauvres du tiers monde s'occupent. Soeur Bénecdicte nous a reçu avec un grand cœur et nous a présenté les différents services des enfants malades : trois grandes salles où des enfants sont regroupés par classe d'âges des bébés jusqu'aux enfants de cinq ans. Les histoires de ces enfants sont toutes différentes, certains sont confiés par leurs parents car ils ne peuvent s'en occuper, d'autres sont abandonnés dès la naissance (souvent pour cause de handicap), d'autres sont envoyés par le juge. Ici, ils sont nourris, cajolés, soignés. Une infirmière est là à plein temps, un pédiatre passe chaque jour, ainsi qu'une kinésithérapeute.

A quoi répond ce mouvement, je ne peux m 'empêcher de citer leur propre présentation tellement elle est explicite : « Aujourd'hui, plus personne ne peut l'ignorer. Nombreux sont les continents où les hommes et les femmes sont torturées par la faim, nombreux sont les enfants sous-alimentés jusqu'au point qu'un bon nombre d'entre eux meurent en bas-âge...La croissance physique et le développement mental de beaucoup d'autres est compromis. Ainsi, des régions entières se voient condamnées au plus triste découragement. » Encyclique Populorum Progressio, n°45 – Paul VI, 1967.
« Aujourd'hui ce sont les missionnaires qui sont l'Espérance de notre Église ; ils doivent être comme les premiers chrétiens et irradier d'enthousiasme et de courage en se donnant généreusement à Dieu et au prochain; en un mot, ils doivent prendre le chemin de la sainteté. Et la caractéristique de toute vie missionnaire authentique c'est la joie intérieure, celle qui vient de la Foi. Dans un monde angoissé et opprimé par tant de problèmes, l'annonciateur de la Bonne Nouvelle doit être un homme qui a rencontré la vraie Espérance » Encyclique Redemptoris Missio, n°90 – Jean-Paul II 1990

Partout où il y a la souffrance, la maladie, le handicap, nous ne pouvons tenir, s'il n'y a pas cette espérance et c'est bien celle là que nous cherchons nous-mêmes. Cette Espérance pousse à agir pour repousser ces situations d'angoisse. Qu'est-ce que cela nous réserve ?

Dans nos réflexions nous vous saluons tous.

dimanche 5 avril 2009

Réveil à l'eau chaude...

Partir en voyage implique forcément de s'exposer à des situations cocasses. Nous commençons à le savoir surtout avec les différents moyens de transports où nous guettons maintenant l'imprévu. Mais l'inattendu peut aussi nous cueillir au beau milieu de la nuit lorsque nous ne nous y attendons absolument pas. C'est comme ça que nous nous sommes retrouvés en pyjama avec un gardien à écoper l'eau de notre chambre avec une pelle à poussière !

Après notre virée au Machu Picchu, nous retrouvons avec joie notre hôtel à Cusco où nos corps fourbus vont pouvoir se reposer jusqu'au petit matin. Le temps de préparer tous les sacs, de vérifier qu'on n'oublie rien et nous nous endormons pour une courte nuit. Le réveil est prévu à 6 h pour être à 6 h 45 chez nos amis des serviteurs des pauvres du tiers monde pour aller visiter leur œuvre.
Vers une heure, nous sommes réveillés par un bruit d'eau dans notre chambre. Quelqu'un serait-il en train de prendre une douche dans notre salle de bain ? Courageuse, Christelle se lève et comprend vite : il y a 5 cm d'eau chaude sur le sol. Direction la salle de bain. Le tuyau d'eau chaude du lavabo à explosé. L'eau passe sous la porte, va jusqu'à l'escalier et descend jusqu'au rez-de-chaussée. Heureusement, il y a un robinet pour fermer l'eau dans la douche. L'inondation est circonscrite. Le fond des sacs à dos sont mouillés (quelle belle idée de tout mettre dans des sacs plastiques à l'intérieur). Le sac à linge sale, les sacs des enfants sont humides... Le temps d'alerter le gardien et nous voilà tous les trois à sortir de pleins seaux de la chambre. Une heure après, la chambre est transformée en buanderie et nous pouvons profiter du reste de notre (trop courte) nuit.

samedi 4 avril 2009

Une matinée de rêve au Machu Picchu

Après nos aventures ferroviaires, nous décidons de nous lever suffisamment tôt pour prendre le bus de 7 h 30 qui nous mènera en haut du Machu Picchu puisque nous ne faisons pas partie des vaillants qui marcheront pendant 2 heures pour rejoindre l'entrée.
6 h 45, une douche qui réveille, un regard par la fenêtre et là, le moral baisse d'un seul coup : il pleut d'une de ces pluies fines mais qui ne semblent jamais vouloir s'arrêter. Les enfants ne veulent absolument pas se lever et demandent à dormir. On prendra donc le bus de 8 h 30.
Après une demi-heure de montée en bus, nous voilà avec nos ponchos à pratiquer notre sport favori : la négociation pour trouver un guide et en français en prime (là encore le tarif sera divisé par 2 et la visite se fera en français et non en anglais).

Tout de suite, dès le passage de la première porte, le spectacle est grandiose, sur une montagne entourée d'autres sommets, nous découvrirons les ruines de la cité perdue des incas : de superbes terrasses pour l'agriculture et toute une cité d'habitations qui a hébergé jusqu'à 800 personnes. Très vite, la pluie ayant cessé, nous pouvons enlever une à une nos épaisseurs.
Notre guide Moïses est très agréable et nous explique le temple du soleil et ses deux fenêtres : l'une qui laisse passer le premier rayon du soleil par la porte du soleil (deux rochers dans un creux entre deux montagnes) pour le solstice d'hiver et l'autre pour le solstice d'été.

A la fin de notre visite, nous sommes allés sur le Hunchu Pichu, la plus petite des montagnes qui surplombe le site et offre une vue panoramique sur le Machu Picchu. Après un quart d'heure de marche et devant la difficulté grandissante de l'ascension, Moïses nous demande de faire demi-tour. Et là, il a pu voir le charmant caractère de nos enfants : tous les trois se sont mis en colère, se roulant par terre ! Il n'a pu faire autrement que succomber à leurs désirs. Et nous voilà chacun un enfant à la main avec l'aide de Jean-François un québécois rencontré la veille dans le train pour monter ces escaliers aux marches étroites, mouillées, à pic et à géométrie variable. Le précipice n'est pas loin et après l'escalade d'un rocher à l'aide d'une corde, nous attaquons la descente. Nous sommes ravis de rejoindre la terre ferme tous ensemble. Les enfants ont été d'une excellente composition pour ces efforts (encore heureux) et la fatigue se fait sentir. Un petit casse croute pour redonner un peu de force à la troupe, quelques caresses à un lama sans le fâcher, une dernière montée jusqu'à la maison du gardien pour Christelle et nous rentrons vers la gare où le train nous mènera sans encombre à bon port.
Nous vous laissons découvrir toutes ces merveilles en photos.