Qui sommes-nous ?

Baudoin, Héloïse, Blanche et leurs parents Christelle et Antoine partent à la découverte des beautés humaines et naturelles. Un fabuleux voyage de 6 mois autour du monde !
L'objectif d'un tel voyage: un désir de se retrouver en famille, de partir à la découverte du monde au travers de lieux touristiques et à la rencontre des personnes vivant dans les pays au sein de diverses communautés. Voir la beauté humaine au delà du handicap, de la pauvreté, trouver les sourires... autour du monde !

lundi 6 avril 2009

Les Missionnaires Serviteurs des Pauvres du Tiers-Monde

Quelle rencontre ! Le premier jour de notre séjour à Cusco, nous avons été accueilli par Philippe à l'aéroport qui fait partie avec sa famille du mouvement les missionnaires des pauvres du Tiers Monde. In extremis, nous avons pu en voir un peu plus le dernier jour avant de repartir pour Lima. Nous en avons eu plein le cœur !

Rendez-vous chez Philippe et Sabine vendredi à 6h45 pour partir avec Sabine vers le « collegio » des filles. Le collegio est un terme générique pour l'école de la maternelle jusqu'au début du lycée. Nous rencontrons des jeunes filles toutes joyeuses et bruyantes qui prennent un petit déjeuner dans la cantine (il est bien tôt, en effet) et l'équipe éducative, toutes en uniforme. Sabine, directrice, s'absente un peu et nous dit que nous pouvons la suivre, elle expose le Saint Sacrement dans la chapelle. Nous nous retrouvons ainsi avec nos enfants et une classe d'élèves au pied de la présence réelle. Après quelques prières à voix haute, les jeunes filles ont retrouvé leur classe.

Sabine nous présente alors les locaux. Tout d'abord et à notre grand étonnement : un cabinet dentaire, une salle pour la création des appareils dentaires, une salle où une psychologue travaille pour les enfants, les enseignants et les parents ! Une classe par niveau avec une bibliothèque (son grand chantier actuel : tri et classement des livres, peinture attractive sur les murs, tapis au sol...), une salle informatique très attirante malgré les vieux ordinateurs et une classe de dessin.

Sabine nous conduit aussi vers les salles plus professionnelles. Les jeunes passent une année à découvrir différents ateliers chaque mercredi et choisissent à la fin une spécialisation. En fin de cursus, elles reçoivent une qualification parmi : modelage/poterie, cuisine, couture, tissage/tricot à la machine, et artisanat. En plus de cette pratique, elles reçoivent un cours de gestion d'entreprise, afin de pouvoir se lancer dans la création de leur entreprise sans être démunies sur le marché du travail.
Mais quel est donc ce « collegio », comment sont choisies les jeunes filles? Il s'agit d'une œuvre bénéfique, cela veut dire que le collegio est privé mais totalement gratuit pour les parents. Ici, il est catholique, avec une chapelle, la prière du chapelet dans le bus et l'adoration du Saint Sacrement toute la journée. Et il est destiné à toutes les jeunes filles les plus pauvres. La sélection peut être difficile. S'il y a un danger dans la famille : une situation de violence, d'alcoolisme; l'enfant sera prioritairement pris, alliés aux conditions financières. Un membre de l'équipe éducative se rend ensuite dans la famille pour se rendre compte avant l'inscription et un suivi est assuré au moins une fois par an par une même rencontre.
La gratuité est « compensée » par le travail des parents : dans tout le Pérou, les habitants se mobilisent pour des chantiers pour une école, un quartier à travers une faena (pronocez faïéna). Ici, les parents doivent 50 heures (pointées) de services dans l'année : comme par exemple, cultiver un champ de fèves (mangées à l'école), entretien, peintures, nivellement d'un champ pour en faire un terrain de foot, réparation de matériel, etc. (cela me donne des idées pour l'association des parents, non? Dommage, la France n'est pas le Pérou pour ça!)

Nous avons aussi visité un orphelinat dont les sœurs des
serviteurs des pauvres du tiers monde s'occupent. Soeur Bénecdicte nous a reçu avec un grand cœur et nous a présenté les différents services des enfants malades : trois grandes salles où des enfants sont regroupés par classe d'âges des bébés jusqu'aux enfants de cinq ans. Les histoires de ces enfants sont toutes différentes, certains sont confiés par leurs parents car ils ne peuvent s'en occuper, d'autres sont abandonnés dès la naissance (souvent pour cause de handicap), d'autres sont envoyés par le juge. Ici, ils sont nourris, cajolés, soignés. Une infirmière est là à plein temps, un pédiatre passe chaque jour, ainsi qu'une kinésithérapeute.

A quoi répond ce mouvement, je ne peux m 'empêcher de citer leur propre présentation tellement elle est explicite : « Aujourd'hui, plus personne ne peut l'ignorer. Nombreux sont les continents où les hommes et les femmes sont torturées par la faim, nombreux sont les enfants sous-alimentés jusqu'au point qu'un bon nombre d'entre eux meurent en bas-âge...La croissance physique et le développement mental de beaucoup d'autres est compromis. Ainsi, des régions entières se voient condamnées au plus triste découragement. » Encyclique Populorum Progressio, n°45 – Paul VI, 1967.
« Aujourd'hui ce sont les missionnaires qui sont l'Espérance de notre Église ; ils doivent être comme les premiers chrétiens et irradier d'enthousiasme et de courage en se donnant généreusement à Dieu et au prochain; en un mot, ils doivent prendre le chemin de la sainteté. Et la caractéristique de toute vie missionnaire authentique c'est la joie intérieure, celle qui vient de la Foi. Dans un monde angoissé et opprimé par tant de problèmes, l'annonciateur de la Bonne Nouvelle doit être un homme qui a rencontré la vraie Espérance » Encyclique Redemptoris Missio, n°90 – Jean-Paul II 1990

Partout où il y a la souffrance, la maladie, le handicap, nous ne pouvons tenir, s'il n'y a pas cette espérance et c'est bien celle là que nous cherchons nous-mêmes. Cette Espérance pousse à agir pour repousser ces situations d'angoisse. Qu'est-ce que cela nous réserve ?

Dans nos réflexions nous vous saluons tous.

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