Qui sommes-nous ?

Baudoin, Héloïse, Blanche et leurs parents Christelle et Antoine partent à la découverte des beautés humaines et naturelles. Un fabuleux voyage de 6 mois autour du monde !
L'objectif d'un tel voyage: un désir de se retrouver en famille, de partir à la découverte du monde au travers de lieux touristiques et à la rencontre des personnes vivant dans les pays au sein de diverses communautés. Voir la beauté humaine au delà du handicap, de la pauvreté, trouver les sourires... autour du monde !

jeudi 26 février 2009

Rencontre avec un pèlerin de la rue

Je profite de la présence de Dario, un de mes amis de l'Arche et du besoin de repos des enfants pour aller à la rencontre d'une personne qui m'intrigue depuis mon passage au Brésil : Éric. Il a été présent pendant deux ans à la fondation de l'Arche à Sao Paulo et lorsque je demandais ce qu'il faisait maintenant, on me répondait, il vit dans la rue ! Vaste programme. Il a ainsi fait un pèlerinage comme il dit pendant 11 ans, vivant dans les rues de Salvador.
Après avoir vainement cherché à le rencontrer en début de semaine, je suis ravi de pouvoir lui rendre visite. J'arrive avec Dario, on monte les marches d'une vieille église en mauvais état puis on est accueilli par Eric, un homme tout simple, barbu, les cheveux longs. Nous nous installons autour d'une table en verre soutenue par 2 grosses bobines de fil électrique récupérées. Eric nous présente la communauté de la Trinité où il est depuis 9 ans. Une cinquantaine de personnes habite ici, 35 dorment dans l'église, une quinzaine d'autres dans des petites maisons autour. C'est une vraie vie communautaire où tous ont une place équivalente. Il a été très inspiré par l'Arche pour la place du plus pauvre au cœur de la communauté et par Taizé pour la prière et l'accueil œcuménique. L'église sert à la fois de dortoir, chacun dort sur une natte ou un matelas par terre, et de lieu de prière. Le cœur de l'église est décoré avec des objets récupérés et par de superbes tapisseries et icônes originales réalisées par des personnes de la communauté ou pour elle.
Trois églises abandonnées sont aujourd'hui confiées par l'évêque à cette communauté : celle où nous sommes allés qui sert de lieu de vie et de travail (rédaction et vente d'un journal, artisanat divers, accueil de drogués...), une autre sert d'accueil de jour avec possibilité de prendre une douche, recevoir un café, rencontrer une assistante sociale.... et enfin, le coeur de la communauté, une église en ruine sur l'île d'Itaparica en face de Salvador, accessible seulement par la mer ou par une longue marche, un ermite y habite et c'est un lieu de ressourcement pour la communauté.
J'ai été tellement marqué par ce contact si simple que nous y sommes retournés le lendemain soir en famille et avec d'autres amis pour partager un repas et participer à la prière du soir.
Le repas est préparé au feu de bois (récupéré dans la rue) avec les aliments qu'ils ont pu trouver. Chacun préparant le repas pour la cinquantaine de personnes de la communauté à tour de rôle. Les enfants sont rapidement à l'aise, même s'ils ne pas fan du pain dur ! Ils animeront gentiment la prière du soir de leurs déplacement et pleurs après s'être brulés (un peu) avec de la cire...

Ayant toujours eu un peu de mal à me positionner par rapport aux mendiants et gens de la rue en France, je suis ravi d'avoir passé un bon moment avec Christelle et les enfants avec ces personnes blessées par la vie. Je regrette presque de ne pas avoir passé la nuit avec eux alors que je l'avais évoqué...

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